Destination : Bangkok, Thaïlande

Comment m'est venue l'idée? Une amie qui annonce qu'elle part en Thaïlande sur Facebook!

Habitant en Australie à l'époque, j'ai décidé que la Thaïlande, ce n’était pas loin. Quelques désillusions plus tard à l'agence de voyage du coin (en fait ce n’est pas tout près (6heures d'avion) mais quand même pas si loin que la France (24heures d'avion), le monsieur de l'agence me trouve les meilleurs prix pendant que je bois un café et lui raconte mes histoires de voyages. C'est pour moi le no stress, les agences de voyage. J’étais contre avant, bien sûr. Mais non, ce ne sont pas des voleurs (pas tous) et ils vous parlent aussi vraiment des restrictions visas du pays dans lequel vous allez. La Thaïlande, par exemple, c’est 30 jours. Mais oui, vous pouvez y revenir très vite mais il faut savoir jouer le jeu la première fois et ne pas prendre un billet de retour pour après 30 jours sinon on ne nous laisse pas entrer par exemple. Bref, me voilà avec un ticket pour la Thaïlande pour quelques semaines plus tard...

J'ai découvert que je ne n'étais pas « grandes villes ». Après 9 mois dans une petite ville d’Australie, le rendez vous des touristes de Kao San Road était une forme de suicide. Mais je me suis habituée. Les grandes villes c’est sympa. C'est vivant, ca bouge. Et on apprécie mieux apprécier les petites villes par la suite. La gare de Bangkok restera tout de même mon endroit préféré ou je venais me ressourcer. Je me suis donc ensuite dirigée dans le Sud, dans un petit village appelé Chayia pour participer à une retraite de méditation de 10 jours dans un monastère Bouddhiste. J'ai su qu'elle était totalement silencieuse un jour avant d'y aller. Ben, j'y suis allée quand même...

Une de mes expériences les plus incroyables de voyage.. Non seulement parce qu'on dormait tous sur des matelas en ciment avec oreillers en bois (si si) aussi parce que je suis normalement bavarde et que j'aime parler à tout le monde dans toutes les langues (enfin essayer quoi) Là, je me suis faite des amis dans le silence. Le plus drôle c’était d’imaginer leurs vies et leurs nationalités et de se dire aussi qu'ils avaient l’air tellement plus heureux que moi. Heureusement, on avait tous tout faux et on a bien rigolé quand on a pu se parler pour la première fois après 10 jours ! On s’entraidait dans le silence et on épaulait les plus fragiles (toutes et tous quoi). Un moment incroyable de partage. J'y suis restée 11 jours de plus que les autres occidentaux pour vivre avec les moines et les nonnes bouddhistes. Je voulais y vivre pour toujours. Après j'ai compris que j'étais quand même une occidentale... Et que cette vie me manquait. Je suis rentrée en Angleterre. Je rêve de pouvoir y retourner et faire un article sur mon expérience tant que journaliste de voyage pour faire partager ça à ceux qui ont envie de voyager autrement. Je recommande donc le monastère de wat suan mokkh (les retraites y sont peu onéreuses, tout est compris et c'est totalement dépaysant)

Coté préparatifs... Alors euh je suis un peu la reine de l'arrache comme on dit. Préparatifs zéro pour zéro stress. Je caricature quand même. Prendre des billets d'avion un mois à l'avance au moins, s’assurer des règles de visa du pays (super important) et réserver la première nuit à l’auberge de jeunesse c'est un must (avec le jet lag tu n’as pas franchement envie de chercher un endroit pour dormir) mon budget était minime j’ai vendu ma voiture en Australie 800 dollars australiens et c’est avec ça que je suis partie (environ 600€) et j'y suis restée un mois et demi. C'est très peu cher et quand on sait laisser place à l'inconnu on trouve encore moins cher sur place! Ou mieux, aller chez l'habitant. Ce sont des Thaïs qui m’ont donné l'adresse du monastère! Je suis passée de l’hôtel pas cher (5 EUR) au monastère (gratuit) et chez l'habitant (gratuit mais je paye une partie de la nourriture)

Mon Bonus... Les quelques jours que j'ai passé chez l'habitant à Pukhet Town. J'ai rencontré un couple de trentenaire Thaï qui m'a accueillit chez eux les bras ouverts. Ils m'ont emmenée dans des marchés, fait découvrir des saveurs que je ne soupçonnais même pas et ils m’ont aussi enseignée à vider un poulpe! Nous avons discuté pendant des heures, jardiné, pris le thé... J'en ai su un peu plus sur leur pays, sa politique, et sa vision du monde. Ils ont découvert la France à travers moi... Et encore aujourd’hui, quand je repense à la Thaïlande, c'est à eux que je pense.

Le voyage, c'est AUSSI et SURTOUT les rencontres...

A bientôt!

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